SWITTY : Bonjour Serge, merci de nous accorder cette interview. Si vous deviez vous décrire en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?
Serge : Passionné, déterminé et avec une grande force de travail.
SWITTY : Quel est le fait professionnel dont vous êtes le plus fier ?
Serge : C’est d’avoir réussi des missions complexes dont les chances de succès étaient très faibles. Et je suis particulièrement fier d’avoir pu rétablir des situations très difficiles. J’aime et j’excelle dans les transformations.
SWITTY : Parlez-nous de votre style de leadership. Comment a-t-il changé au fil des ans ?
Serge : Je fais confiance. J’accorde le droit à l’erreur, mais j’attends de la prise de risque calculée. Je vais au front et sais déléguer. Je cherche toujours à développer le potentiel de ceux qui travaillent avec moi.
SWITTY : Pouvez-vous partager une expérience déterminante qui a façonné votre parcours professionnel ?
Serge : Avoir mené ma première restructuration d’entreprise sous la direction directe de Nicolas Hayek.
Suite à cette discussion sur son évolution professionnelle, Serge nous donne un aperçu de sa vision du paysage des affaires en Suisse, et de l’importance de l’innovation et de la diversité.
SWITTY : Selon vous, quelle est la plus grande opportunité pour les entreprises suisses aujourd’hui ?
Serge : La capacité d’innovation et le pragmatisme, sans hésitation.
SWITTY : La diversité et l’inclusion en entreprise, qu’en pensez-vous ?
Serge : Pour maitriser la complexité, il faut combiner des visions et expertises variées et même improbables. Dès lors, la diversité et l’inclusion sont des nécessités et offrent de potentiels énormes.
SWITTY : Et l’importance de l’innovation pour les entreprises suisses ?
Serge : Fondamentale. Ce n’est qu’en innovant constamment que l’on pourra créer des valeurs matérielles et immatérielles qui nous permettent à toutes et tous de conserver une qualité de vie durable. L’adaptation aux nouvelles conditions climatiques se fera grâce à l’innovation et à l’entrepreneuriat. Dès lors, la Suisse a une formidable carte à jouer et à apporter au bien commun.
SWITTY : Comment voyez-vous l’avenir du travail dans notre pays ?
Serge : Je vois des structures agiles et ouvertes au monde qui capitalise réellement sur l’intelligence et la motivation de toutes et tous.
Après avoir partagé ses perspectives sur le paysage des affaires, Serge se penche maintenant sur les transformations technologiques en Suisse et comment elles influencent le modèle d’affaires traditionnel.
SWITTY : Comment la technologie a-t-elle redessiné le monde des affaires en Suisse ?
Serge : Elle l’a transformée de manière à la fois brutale et pour le mieux. Depuis mon entrée dans le monde professionnel il y a 40 ans, de très nombreuses activités ont disparu. Mais il y a de très nombreuses nouvelles activités enthousiasmantes. J’adorerai commencer ma carrière aujourd’hui.
SWITTY : Et pour les 10 prochaines années, des prédictions ?
Serge : Il y a de très nombreux problèmes à traiter. Et donc de très nombreux business à développer.
SWITTY : Comment les entreprises suisses peuvent-elles tirer parti de la digitalisation ?
Serge : Dans toutes leurs activités. La gestion de l’information est un accélérateur de leur développement, qui leur permet d’accéder à des marchés de niche à hautes valeurs ajoutées partout dans le monde et participe à l’amélioration de la qualité des services et la mise à disposition de produit sur mesure au plus grand nombre. La digitalisation permet également plus d’efficacité économique par une utilisation plus rationnelle des ressources.
SWITTY : Et l’informatique dans tout ça, comment voyez-vous son rôle dans la transformation des modèles d’affaires traditionnels ?
Serge : C’est un outil formidable et nécessaire.
Maintenant que nous avons une meilleure compréhension de la manière dont la technologie et la digitalisation façonnent les entreprises suisses, Serge nous éclaire sur la place de l’informatique dans le monde professionnel en Suisse.
SWITTY : Comment situez-vous l’informatique dans le panorama professionnel suisse ?
Serge : Il est bien développé et il en faut partout et il en faudra encore beaucoup plus.
SWITTY : Comment la technologie a-t-elle transformé le monde du travail en Suisse ?
Serge : Les principales transformations ont été l’élimination de nombreuses tâches répétitives et aliénantes, l’accélération des processus de développement, la fluidification des échanges d’informations, d’idées et de savoirs, l’explosion des freins à la concurrence, la levée des contraintes spatiales, la disparition des organisations pyramidales ou encore la fin des passages obligés.
SWITTY : Quelles compétences en informatique sont les plus demandées ?
Serge : Toutes les compétences sont en demande, et ce, dans tous les domaines.
SWITTY : Quelle est votre vision de l’avenir du travail, en particulier à la lumière des récents développements technologiques ?
Serge : Il faut capitaliser sur la diversité des expertises et des visions. Capitaliser sur les passions de chacune et chacun. Et que chacune et chacun trouve du sens dans toutes ses activités.
SWITTY : Quels sont les principaux enjeux de l’automatisation pour les travailleurs suisses ?
Serge : Il faut leur donner la chance de se former sans contraintes inutiles : diplômes, filières, moyens financiers et horaires…
SWITTY : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui envisage une carrière dans l’informatique en Suisse ?
Serge : Faites-le par passion.
Après avoir exploré le rôle central de l’informatique dans le travail en Suisse, Serge discute des défis posés par la pénurie de talents et de l’importance de la diversité et de l’inclusion pour relever ces défis.
SWITTY : Quels sont les principaux défis liés à la pénurie de talents en Suisse ?
Serge : Un retard dans les développements de produits et services et un risque de perte très rapide de compétitivité.
SWITTY : Comment attirer et retenir les meilleurs talents ?
Serge : En offrant des missions passionnantes et en capitalisant plus sur les soft skills.
SWITTY : Comment la pénurie de talents affecte-t-elle notre économie ?
Serge : Énorme. Demandez donc à toutes les patronnes et les patrons.
SWITTY : La formation continue peut-elle être une solution ?
Serge : C’est l’une des solutions.
SWITTY : Et quel rôle la diversité et l’inclusion peuvent-elles jouer dans la lutte contre la pénurie de talents ?
Serge : Ne capitaliser sur la diversité et l’inclusion qu’au moment de la pénurie est totalement inadéquat. La diversité est fondamentale pour résoudre les problèmes complexes auxquels nous faisons face tous ensemble. Et d’un point de vue marketing, il est absurde de ne développer des produits qu’avec une partie non représentative de la population.
En se basant sur ses opinions sur la pénurie de talents, Serge se tourne maintenant vers les jeunes. Il partage quelques conseils et perspectives pour ceux qui envisagent une carrière dans l’informatique en Suisse.
SWITTY : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui envisagent une carrière en informatique ?
Serge : De le faire par passion. Avoir un projet de rêve à réaliser.
SWITTY : Quelles sont les compétences clés que les jeunes devraient développer pour réussir dans le domaine de l’informatique ?
Serge : La curiosité, l’envie d’apprendre, et l’envie de travailler en équipe.
SWITTY : Quels sont les défis auxquels les jeunes peuvent être confrontés en début de carrière en informatique ?
Serge : Devoir faire ses gammes, ce qui peut être frustrant, mais ça passe vite.
SWITTY : Comment nos entreprises peuvent-elles les soutenir ?
Serge : En devenant mécène de 42 Lausanne. En leur proposant des missions variées. En les accompagnant avec une ou un mentor.
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